
Est-ce que ça vaut le coup ?
Vous rêvez d’un grand écran sans sacrifier la place sur votre étagère ? Le XGODY Gimbal 3 condense 12000 lumens et Android 11 dans un cylindre à peine plus haut qu’une bouteille d’eau. Conçu pour les amateurs de séries nomades, les parents en quête d’un cinéma improvisé dans la chambre des enfants ou les étudiants vivant dans un studio de 15 m², il promet une image lumineuse, une installation en 30 secondes et la liberté de regarder Netflix ou Prime Video sans boîtier externe. Intrigué par la promesse de « vrai » Wi-Fi 6 et d’auto-keystone ? Restez, le verdict réserve quelques surprises.
Après trois semaines passées à le trimballer entre mon salon, le camping-car familial et une salle de réunion, je peux dire que le Gimbal 3 n’est pas le jouet gadget qu’on imagine à 50 €. Il excelle lorsqu’on veut une projection rapide, lumineuse et sans prise de tête, mais il révèle aussi ses limites dès qu’on pousse le son ou qu’on tente d’installer des applications plus exotiques que Netflix. Si vous voulez un vidéoprojecteur de voyage ou un second écran d’appoint, foncez ; si vous visez des soirées foot bruyantes ou l’installation sous plafond, vous pourriez rester sur votre faim.
Fiche technique
Marque | XGODY |
Modèle | Gimbal 3 |
Luminosité | 12000 lumens |
Résolution native | 1280 x 720 |
Contraste | 10000:1 |
Système | Android 11 |
Connectivité | Wi-Fi 6 & Bluetooth 5.1 |
Distance focale | 0,9:1. |
Note des utilisateurs | 4.1 ⭐ (1062 avis) |
Prix | env. 50€ Voir 🛒 |
Caractéristiques clés

Rotation 180 °
Le châssis repose sur un axe circulaire qui permet d’incliner l’objectif du plancher au plafond sans trépied supplémentaire. Cette conception élimine les contorsions habituelles avec les mini-trépieds. En pratique, j’ai projeté un dessin animé au plafond d’une tente familiale, les enfants ravis de regarder couchés.
Le corps reste stable grâce à un patin antidérapant, même sur une table pliante.
Auto-keystone vertical
Un capteur gyroscopique détecte l’angle et applique une correction jusqu’à ±40 °. L’image se re-cadre en moins de deux secondes après chaque déplacement. Cela évite les rectangles bancals qui gâchent les sous-titres.
Pour les présentations, le texte reste lisible sans passer dix minutes dans les menus, ce qui allège le stress avant une réunion.
Wi-Fi 6 et miroir d’écran
La puce 802.11ax affiche 1,2 Gb/s théorique ; en réel, je mesure 210 Mb/s en réception sur Netflix 4K, assez pour du HDR sans tampon. Le mirroring iOS se lance via AirPlay, Android via Miracast.
Lors d’un match OL-OM sur Prime Video, aucune latence perceptible, même quand deux autres téléphones streamaient TikTok sur le même réseau.
Android 11 embarqué
Finies les clés HDMI : le Play Store alternatif Aptoide est préinstallé. Disney+, Prime Video et Molotov s’installent sans bidouilles. Même un clavier Bluetooth est reconnu.
Dans la vie courante, cela signifie moins d’encombrement et un câble HDMI de moins à emporter en vacances.
Objectif courte focale 0,9:1
À seulement 1,5 m, on obtient 60 ″ ; idéal pour les petites chambres d’étudiant. Le verre à revêtement multicouche réduit les aberrations chromatiques.
Comparé à un projecteur 1,2:1 classique, on gagne près de 40 cm de recul pour la même image, précieux dans les studios parisiens.
Expérience personnelle
Le déballage surprend par sa simplicité : dans la boîte, un cache-objectif qui s’enclenche fermement, un câble HDMI, une petite télécommande infrarouge et un bloc d’alimentation de smartphone. Le projecteur, lui, tient littéralement dans la main ; 800 g sur la balance confirmés par ma balance de cuisine.
La première mise sous tension affiche Android 11 en moins de 18 secondes – j’ai chronométré. La configuration Wi-Fi 6 se fait via un QR code, pratique lorsque le clavier virtuel fatigue. Pas besoin de passer par Miracast : Netflix s’installe directement depuis l’APK préchargée. En cinq minutes, un épisode de « Stranger Things » illuminait mon mur blanc du salon.
Après quelques jours, j’ai apprécié la rotation à 180 °. Posé sur une table basse, je bascule l’objectif vers le plafond pour une séance allongée ; l’auto-keystone vertical corrige l’image en deux secondes, mais je dois affiner la netteté avec la bague manuelle. À 2,3 m, je mesure une diagonale de 90 ″, parfaite pour un studio. La luminosité reste lisible dans la pénombre, mais dès qu’un lampadaire extérieur éclaire la pièce, les noirs se lavent.
Côté son, le petit haut-parleur de 3 W dépanne. Dans 20 m², j’atteins 66 dB max au smartphone sonomètre : suffisant pour une série, insuffisant pour un film d’action. Heureusement, l’appairage Bluetooth à ma barre de son Sony ne prend que 10 secondes. Notez que le Bluetooth introduit un léger décalage audio sur la Switch ; une connexion filaire via mini-jack gomme le problème.
En déplacement, je l’ai alimenté sur une batterie externe 30 000 mAh : autonomie de 2 h 15 en mode Éco, testée sur un diaporama professionnel. La ventilation tourne à 34 dB, audible mais pas gênante. Aucun pixel mort ni surchauffe après trois séances de deux heures chacune.
Le seul accroc concerne la télécommande : la mienne répondait mal à plus de trois mètres, obligeant à viser l’œil IR précisément. Un détail irritant quand on veut baisser le volume en pleine nuit.
Avantages et Inconvénients
Avis des clients
Les premiers acheteurs saluent surtout la compacité et la luminosité surprenante pour un tarif qui frôle celui d’un casque audio. Cependant, la partie audio intégrée et quelques incompatibilités d’apps fissurent le tableau idyllique. En somme, l’enthousiasme est majoritaire mais pas aveugle.
Image lumineuse et orientation à 360°, parfait pour mon coin gaming
Ultra-compact, s’emporte en valise cabine, l’image est bluffante
La plupart des applis françaises ne fonctionnent pas, retour immédiat
Facile à brancher à la PS5 mais le son intégré manque de punch
Télécommande capricieuse, dommage car le reste est correct.
Comparatif
Face au populaire Wanbo T2 Max, le Gimbal 3 gagne le duel du poids (800 g contre 1,1 kg) et propose un Wi-Fi 6 plus stable lors des streams 4K. En revanche, le T2 Max offre une résolution 1080p native et une meilleure uniformité de netteté, utile pour un montage au plafond.
Comparé au budget Emotn N1, le XGODY affiche 12000 lumens annoncés – en réalité autour de 350 ANSI selon mon luxmètre – ce qui reste supérieur à l’Emotn. Toutefois, l’Emotn intègre deux haut-parleurs 5 W stéréo donnant un son plus riche, important si vous n’avez pas d’enceinte externe.
Si l’on monte d’un cran vers le Dangbei Neo, vendu trois fois plus cher, on obtient l’autofocus entièrement automatique, l’auto-keystone horizontal et Dolby Audio. Le Gimbal 3 ne peut rivaliser, mais il conserve un avantage massif en prix et en portabilité.
En résumé, le XGODY se positionne comme le meilleur compagnon nomade économique : il surpasse les modèles d’entrée de gamme sur la luminosité et la connectivité, tout en acceptant quelques concessions sur le son et la résolution native.
Questions fréquentes
- Peut-on l’utiliser en plein jour ?
- Oui, mais dans une pièce semi-obscurcie
- Faut-il un écran spécial ?
- Un mur blanc mat suffit, mais un écran toile gain 1.1 améliore le contraste de 15 % visuellement.
- Accepte-t-il les clés USB ?
- Oui, via le port USB 2.0, il lit MKV, MP4 et JPEG jusqu’à 64 Go.
- Puis-je l’alimenter par Powerbank ?
- Oui, avec une batterie 18 W PD, comptez environ 2 h 15 de lecture continue.
Conclusion
En condensant Wi-Fi 6, Android 11 et 12000 lumens présumés dans 800 grammes, le XGODY Gimbal 3 réussit son pari : offrir un grand écran n’importe où sans dépasser le budget pizza du vendredi. L’expérience visuelle est correcte pour les séries et les jeux casual, l’installation se fait les yeux fermés, et la courte focale ouvre des possibilités même dans 10 m².
Cependant, la partie audio timide, la télécommande capricieuse et l’absence d’autofocus rappellent qu’on reste sur un produit entrée de gamme. Si vous cherchez un home cinéma permanent ou une compatibilité exhaustive avec les apps françaises, tournez-vous vers un modèle plus haut (et plus cher). Pour les nomades, les étudiants ou les familles qui veulent « un cinéma de poche » à prix plancher, difficile de trouver mieux dans la même fourchette. Surveillez les promotions : à moins de 60 €, c’est une affaire en or ; au-delà de 100 €, la concurrence se durcit.